Un bateau nommé poésie
  • Prix : 15,00€
  • Pages : 184
  • ISBN : 978-2-36229-094-7

Les obus jouaient à pigeon vole

En librairie le 18 Février 2016

ROMAN

Auteur : Raphaël Jerusalmy

L’histoire : 

1916 : tranchée de première première ligne, au lieu-dit le Bois des Buttes. Le 17 mars à 16 h, le sous-lieutenant Cointreau-whisky, alias Guillaume Apollinaire, engagé volontaire, est atteint à la tempe par un éclat d’obus alors qu’il lit une revue littéraire. La revue qu’il tenait au moment de l’impact, annotée de sa main, vient d’être retrouvée en Bavière. C’est du moins ce que prétend l’auteur de ce récit. Les 24 h qui précèdent l’impact y sont relatées heure par heure, en un cruel compte à rebours qui condense le drame humain en train de se jouer au fond de cette tranchée et le bouleversement qu’il entraîne dans l’âme d’Apollinaire. Car cette journée va être capitale pour la poésie.

Extrait :

« Quand il s’est présenté au bureau de recrutement, comme volontaire, l’officier responsable a été pris de court. Il n’avait jamais vu ça, un poète qui s’engage. Un artiste qui demande à tenir un fusil. Il n’était pas persuadé que ça plaise en haut lieu. D’un autre côté, il s’était dit que ça finirait par en faire moins, des artistes et des bohèmes, s’ils montaient au casse-pipe. Une bonne occasion de faire le ménage. Il avait apposé son cachet. Sans remplir l’article « profession » du formulaire d’inscription. Après ça, tout avait marché comme sur des roulettes. Les soldats avaient accueilli Kostro parmi eux. Les officiers lui avaient tapé sur l’épaule. Moncapitaine avait loué son courage. Comme si c’était plus dur de se battre, pour un poète, que ce ne l’était pour un fort des halles ou un notaire. Alors que c’était bien plus facile. Apollinaire s’en était immédiatement rendu compte. »