Diane di Prima
Le poète et essayiste Michael McClure dit de Diane di Prima, née en 1934, qu’elle est « la meilleure poète vivante des États-Unis ». Pour autant, son seul ouvrage traduit en français, Mémoire d’une beatnik, semble avoir été écrit sur commande, en 1968, au summum du mouvement hippie, principalement pour payer des dettes. L’auteure y relate une époque placée sous le signe de la liberté sexuelle et de la drogue. Avec son amant clandestin, LeRoi Jones (qui se fera appeler plus tard Amiri Baraka), elle lance la célèbre revue « Floating Bear literary journal ». En 1961, le FBI les arrête pour « envoi de matériel obscène par la poste ». Ils sont déclarés innocents mais cette histoire leur coûte beaucoup d’argent. Elle quitte New York, parcourt les États-Unis à bord de son combi Volkswagen puis s’installe à San Francisco avec ses cinq enfants. Elle étudie alors le bouddhisme, le sanscrit, le gnosticisme et l’alchimie. Activiste politique, elle incarne la transition entre le mouvement beat et le mouvement hippie. Sa poésie oscille entre magie, féminisme et crudité de la vie. Elle a publié plus de quarante livres au cours de son existence.