L'auteur : David Rosenmann-Taub
Édition bilingue espagnol/français. Traduit de l’espagnol (Chili) par Luc Brébion
Le mot de l’éditeur :
Cortejo y Epinicio… À sa parution en 1949, ce premier recueil de David Rosenmann-Taub fut accueilli comme une révélation. Au point de faire dire à l’écrivain Francis de Miomandre : « Il possède une qualité et un accent tout à fait exceptionnels et je ne vois personne, même ici en France, qui ose aborder l’expression poétique avec une aussi déchirante violence. » Pour autant, l’œuvre de David Rosenmann-Taub manqua son rendez-vous avec la France puisqu’elle ne fut jusqu’alors jamais traduite dans notre langue. En publiant aujourd’hui ce premier recueil maintes fois remanié, j’entends faire sortir de l’ombre un poète rare. Place à la créativité singulière, souvent exubérante, d’un écrivain qui sait ouvrir la vie immédiate à d’insondables profondeurs.
Extrait :
« Puma de lumière : j’ai plongé
dans la chambre de Sara,
remuant une chimère de pudeurs et de muscs
dans les tiroirs où il n’y a plus rien :
ivresse de dalles trempées de pluie,
de portraits ou de broches ou d’acacias. »