L'auteur : Jack Küpfer
Le mot de l'éditeur :
Dans ce recueil, l’architecture gothique flamboie, les gargouilles ricanent, les bestiaires s’animent. Ici c’est un tableau de Jérôme Bosch qui paraît revivre, là des silhouettes tourmentées de Zadkine. L’intérêt que Jack Küpfer porte au passé ne l’empêche pas d’évoquer les vertiges du monde moderne, le « grand huit de l’argent facile » ou les traders qui « planent sur les rails du pillage ». J’aime ce ton qui n’appartient qu’à lui, cette capacité à produire des images, cette quête de la lumière sous les décombres du monde. Plus encore, ce phrasé de chevaux emballés que domine le cavalier bleu de la poésie.
Extrait :
« La cendre est un nid
pour oiseaux de passage
Hommes
oiseaux de terre trempés jusqu’au sang
navigateurs de l’aurore
en route
vers l’immense embrasement du cœur »