L'autrice : Hadassa Tal
Traduit de l’hébreu par Eglal Errera
Recommandé par l’Éducation Nationale cycle 3
Le mot de l’éditeur :
Quand Eglal Errera, traductrice de ce recueil, est venue me voir pour me parler d’Hadassa Tal, je n’avais encore jamais lu sa poésie. Elle en parlait comme d’un cristal ou d’une lumière, et ses mots m’ont touché. Le texte que j’ai alors découvert m’a fait songer à un froissement de plumes, au vol d’un colibri qui se serait glissé entre les mots. Et pour cause, le livre ne parle que d’oiseaux. Ceux que le père d’Hadassa peignait lorsqu’elle était enfant, la laissant muette et fascinée ; ceux qui chantent encore dans le jardin du monde adulte, entre pesanteur et légèreté, détresse et beauté. D’une page à l’autre, un chant se fait entendre qui pousse à la méditation. La poésie et l’oiseau ne font qu’un. Ils se fondent dans l’évidence de l’espace, calligraphient les pages du vent et viennent adoucir la tombée de la nuit.
Extrait :
« Un colibri
enflamme les ombres bleues en secret
ne siffle qu’une fois
et sombre
à la renverse
devant moi
En chaque oiseau chante un oiseau
Le premier n’a pas de nom »