L'auteur : Eom Won-tae
Édition bilingue coréen/français, traduit du coréen par Kim Hyun-ja
À propos du livre :
Un lac dont les eaux s’étendent dans une région obscure du corps ; une rivière au plus profond du coeur ; une douleur pareille à une pivoine ; des arbres sublimes qui ouvrent leurs bras comme pour prier… Il est fréquent de voir Eom Won-tae associer, dans ses poèmes, le lexique de l’anatomie humaine à celui de la nature, comme s’il existait un lien entre les organes vitaux et la structure organique du monde. La vérité, c’est que ce poète coréen écrit avec son corps. Un corps tout à la fois fragile et résistant, atteint d’une insuffisance rénale chronique qui l’oblige à se rendre régulièrement à l’hôpital. Un corps devenu métaphore de la terre en souffrance et de l’épuisement de ses ressources. Un corps aimant qui mise sur l’empathie et la capacité d’émerveillement pour se maintenir en vie.
Extrait :
« Maintenant tu es de retour au lac Tana. Le lac Tana, qui est, dit-on, le plus beau lac du monde, étend ses eaux débordantes dans une région obscure de ma cavité thoracique. Pour l’atteindre, il faut traverser le diaphragme où remontent sans cesse les élans du chagrin. Par-delà cette zone critique de la douleur, derrière l’horizon, sur deux îles arrondies comme des seins, un monastère isolé… »
La presse en parle :
Eom Won-tae, poète en survie, sublime sa souffrance et la projette au corps du monde…
Une grande voix de la poésie coréenne contemporaine.
Michel Menaché – Revue Europe