L'autrice : Ketty Nivyabandi
Le mot de l'éditeur :
Année 2014 : nous découvrons avec émoi les poèmes d’une jeune autrice burundaise, Ketty Nivyabandi, que nous publions aussitôt dans des anthologies, simple promesse d’un livre à venir. Mais un an plus tard, Ketty est en première ligne des émeutes qui secouent son pays. Elle est obligée de fuir pour sauver sa peau, s’ensuivent l’exil et le silence. Fin 2024 : le recueil que nous attendions nous parvient enfin, tel un diamant extrait des profondeurs de la terre. La poésie de Ketty est là, intacte, résurgence d’amour, d’espoir et de résistance. Que s’est-il passé en dix ans pour qu’elle sorte du silence ? Quel songe de liberté, quel sentiment d’urgence l’ont-ils poussée à reprendre la plume ? Ce livre est un trésor qui aurait pu ne jamais exister. Les plus beaux chants sont ainsi : ils suspendent la déferlante du monde « afin de mieux le voir, de mieux le vivre. »
Extrait :
« Je suis ton aube
Je suis ta nuit
Je suis une poussée de fièvre
Je suis un battement d’ailes
Je suis une ardeur lycéenne
Je suis un cri sans fin
Je suis le sommeil d’un peuple millénaire
Je suis une angoisse inexpliquée
Je suis un songe de liberté
Et cette nuit
C’est de toi
Terre émeraude
Que j’ai rêvé. »
La presse en parle :
Une expérience de l’exil, la résistance poétique/politique d’une femme contrainte de fuir le Burundi. L’écriture alors comme possibilité de se relier à des figures martyres de ce pays où le régime autoritaire muselle et violente notamment la voix des femmes.
Marie Richeux – France culture, Le Book Club
Lorsque vous faites face à énormément d’injustice, l’une des premières choses à laquelle il faut faire attention, c’est de ne pas s’endurcir. Le désillusionnement est une réalité. Je crois que c’est le propre des régimes autoritaires, des dictatures : au-delà d’éliminer des personnes, ils éliminent la vie, ce qui vibre en l’autre. C’est pour ça que j’en suis arrivée à la conclusion qu’avant même de pouvoir résister aux régimes autoritaires, il faut d’abord protéger sa propre humanité, protéger la tendresse humaine, garder un cœur souple.
Ketty Nivyabandi sur RFI – Le Grand invité Afrique
Je suis un songe de liberté m’a tout de suite touchée et secouée. J’y ai trouvé des parallèles avec Petit Pays de Gaël Faye : la haine, l’exil… C’est à la fois un parallèle et un prolongement, notamment sur la question et la condition des femmes qu’il avait esquissée.
Blandine – Gibert Joseph – Paris 6e
Après les violentes émeutes de 2015, Ketty Nivyabandi quitte le Burundi et s’exile au Canada.
10 ans après, elle publie Je suis un songe de liberté, un cri de révolte lumineux défendant le droit des femmes et l’autodétermination des peuples.
Léa – Librairie Maupetit – Marseille
J'ai beaucoup aimé Je suis un songe de liberté, c'était très fort et très instructif pour moi qui connais très peu l'histoire du Burundi. C'était riche et impactant.
Pénélope – Librairie L’Échappée belle – Sète
