L'autrice : Paul Verlaine
Postface de Bruno Doucey
À propos du livre :
« De la musique avant toute chose… » Ces mots, Verlaine les formule après être revenu plusieurs fois de l’abîme. Il en fait son « art poétique », nous laisse entrer dans le secret d’une oeuvre qui s’apparente souvent à de la magie. Quel secret ? Celui d’un homme qui aime la musique – flûte, piano, violon, guitare, orgue de Barbarie –, qui s’enivre d’airs et de voix, puisant dans les mélodies qui le hantent une partie de son inspiration. Verlaine est musicien. Sa voix fredonne. Elle fait chanter les mots, transforme le poème en partition, maîtrise à merveille les harmoniques de la langue. On comprend qu’après lui musiciens et chanteurs – Ravel, Fauré, Debussy, Brassens Ferré, Gainsbourg, Higelin – aient eu envie d’interpréter sa « bonne chanson ». « De la musique encore et toujours !... »
Extrait :
« De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature. »
La presse en parle :
Relire Verlaine est toujours un plaisir, et le travail éditorial de Bruno Doucey nous invite à changer de point de vue. C'est donc un choix de poèmes tournés vers la musique. Parolier sans le savoir de Georges Brassens, Léo Ferré ou Jacques Higelin, sur des musiques composées de son vivant par Maurice Ravel, Gabriel Fauré ou Claude Debussy, Verlaine inspire encore aujourd'hui.
Corinne Bouquin – Bibliothèque nationale de France, La Revue des livres pour enfants