Un bateau nommé poésie
© David Wagnières

Ernest Pignon-Ernest

Ernest Pignon-Ernest, né à Nice en 1942, vit et travaille à Paris. Depuis près de cinquante ans, il appose des images sur les murs des cités pour « faire du lieu un espace plastique et en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique », ainsi que lui-même le confiait à André Velter dans un entretien. L’itinéraire de cet artiste est indissociable des rencontres qu’il effectue, de ses voyages et des causes pour lesquelles il s’engage. En 1974, il joue ainsi un rôle important dans la campagne « Artiste du monde contre l’Apartheid » ou travaillera quelques années plus tard sur le thème de l’avortement. De Calais à Alger, de Naples à Soweto, du Chili à Haïti, c’est « face aux murs » qu’il s’exprime, cherchant à saisir la complexité du réel pour y inscrire un élément de fiction. Les poètes ne sont jamais loin de son travail, ainsi qu’en témoignent les œuvres qu’il a consacrées à Arthur Rimbaud, Antonin Artaud, Robert Desnos, Mahmoud Darwich, Pablo Neruda ou Pier Paolo Pasolini. En 2019, quelques-uns de ses dessins accompagnent le recueil Cité perdue. En 2020, il collabore avec Lyonel Trouillot pour rendre hommage à Jean Ferrat avec le beau livre Tu aurais pu vivre encore un peu... Retrouvez son travail sur son site officiel.