Les autrices : Ceija Stojka & Olivia Paroldi
Traduit de l'allemand (Autriche) par François Mathieu
Une farandole tsigane pour dire le jaune du soleil, le noir des camps nazis et le rouge de la vie
Le mot de l’éditrice :
Ceija Stojka disait : « nous sommes un peuple qui dans le désespoir sait danser et chanter ». Et c’est bien dans un tourbillon de couleurs, de lumière et de rires que commence cette histoire. Avec le goût de la pluie sur les lèvres, le vent dans les cheveux et les herbes folles en farandoles tsiganes. Mais vient la nuit des camps, celle des barbelés et du pouvoir d’un tout petit homme raciste. Après Auschwitz, après la peur, resurgit le soleil pour dire oui à la vie. Respirer profondément, tendre les poings vers le ciel et rester unis, parce qu’on est plus forts quand on chante tous ensemble. Jouer à cloche pied avec des listes de mots, pour conjurer le malheur et s’ouvrir au bonheur. La petite-fille est devenue arrière-arrière-grand-mère, mais chez les Roms, le voyage n’est jamais fini.
– Murielle Szac
Extrait :
"Le tournesol est la fleur du Rom.
Elle le nourrit, elle est la vie.
Et les femmes se parent de lui.
Il a la couleur du soleil.
Enfants, au printemps nous avons mangé ses feuilles
Jaunes délicates et à l’automne ses pépins.
Il était important pour le Rom.
Plus important que la rose,
Parce que la rose nous fait pleurer.
Le tournesol, lui, nous fait rire."
Revue de presse :
Li & Je – Michel Driol
"Comme toujours dans la collection Poes’histoires, l’illustratrice a été choisie avec soin, et propose un travail lumineux, coloré, qui magnifie l’enfance avec une petite fille au visage expressif, mais qui montre aussi les barbelés, évoque de façon à la fois réaliste et métaphorique les camps."